Réflexions d’un octogénaire.

 

Dans son bulletin départemental “ Le Trait d’Union (n0 91 — octobre 2002), le groupe de Haute-Savoie (Retraités de la Poste) a publié le texte ci-après, que lui adresse un adhérent qui venait de doubler le cap de ses 80 ans.

Nous sommes nés avant la télévision, avant la pénicilline, avant les produits surgelés, le plastique, les verres de contact, la vidéo et le magnétoscope, avant la pilule. Nous étions là avant le radar, la carte de crédit, la bombe atomique, le rayon laser, avant le stylo à bille,avant le lave-vaisselle, le congélateur, la couverture chauffante, avant la climatisation, la chemise sans repassage et le premier pas de l’homme sur la lune.

Nous nous sommes mariés avant de vivre ensemble. La vie en communauté se passait au couvent.., Il n’y avait pas de mari au foyer, pas de congé parental, pas de télécopie ni de courrier électronique.
Nous datons de l’ère d’avant les HLM et d’avant les pampers. Nous n’avions jamais entendu parler de modulation de fréquence, de coeur artificiel, de transplant, ni de jeunes gens portant une boucle d’oreille à la lèvre. Pour nous, un ordinateur était quelqu’un qui conférait un ordre ecclésiastique, une puce était un parasite et une souris la nourriture pour le chat. Les paraboles se trouvaient dans la Bible. Pas sur les toits. Un site était un point de vue panoramique, un CDR0m nous aurait fait penser à une boisson jamaïcaine, un joint empêchait un robinet de goutter, l’herbe était pour les vaches et une cassette servait à ranger les bijoux, un téléphone cellulaire aurait eu sa place dans un pénitencier.
Mais nous étions sans doute une bonne race robuste et vivace, quand nous songeons à tous les changements qui ont bouleversé le monde et à tous les ajustements que nous avons su négocier. Pas étonnant que nous nous sentions parfois sûrs et fiers d’avoir su sauter le fossé entre nous et la génération d’aujourd’hui.

Grâce soit rendue à Dieu, nous sommes toujours là. Nous sommes, après tout, un grand cru.

Ndlr nous nous bornerons, à titre de commentaire, à souligner l’humour des propos de ce sympathique octogénaire qui, en dépit de son âge, a si bien su, tout en évoquant avec nostalgie un passé révolu, conserver néanmoins sa jeunesse d’esprit.

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---JCS, apprenti Web-user, vous salue bien. A bientôt !