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La DIOXINE Les dioxines (PolyChloroDibenzoDioxine ou PCDD) et les furanes (PolyChloroDibenzoFurane ou PCDF), regroupés sous le terme de dioxines, sont des hydrocarbures aromatiques polycycliques chlorés (c'est à dire des HAP chlorés ou HAPC). Il existe de nombreux composés identifiés (75 PCDD et 135 PCDF, appelés des ‘congénères’) en fonction du nombre et de la position des atomes de chlore qu’ils possèdent. Actuellement, 17 congénères (7 PCDD et 10 PCDF) sont habituellement mesurés et étudiés, en raison de leur toxicité avérée. Il s’agit de ceux substitués au moins en position 2, 3, 7 et 8. La toxicité des dioxines est surtout
connue pour leurs effets cancérigènes. Ce sont des polluants
ubiquitaires très stables. Ils sont formés lors des processus
de combustion de nombreuses activités industrielles comme la fonderie,
la métallurgie, le blanchiment de la pâte à papier,
la fabrication de certains herbicides et pesticides et l'incinération
des déchets. Elles résultent également d'événements
naturels comme les éruptions volcaniques et les feux de forêt.
Ces composés se retrouvent dans tous les milieux de l’environnement,
air, sol, eau, sédiments mais aussi, après transfert,
dans les plantes, les animaux et chez l'homme. -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o- .Extrait de "asso.nordnet.fr" Questions diverses: Monsieur Hervé DIZY évoque le procédé des torches de plasma qui élèvent la température à 14.000°C bien au dessus de la température de décomposition moléculaire de 2.700°C. A cette température il n’y plus que des résidus inertes. M. Deffontaine réplique qu’aucun incinérateur d’ordures ménagères ne fonctionne sur ce principe à cause du coût. M. Dominique Willemyns affirme qu’en Allemagne c’est le cas.La dioxine est totalement détruite à partir de 1300°C. ANTARES: CENTRE DE VALORISATION ENERGETIQUE Le Centre de Valorisation Energétique ANTARES a remplacé les trois incinérateurs d'ordures ménagères d'HALLUIN, SEQUEDIN et WASQUEHAL, fermés en 1998. II a été mis en service fin 2000. Des rejets nettement inférieurs aux normes fixées- La Communauté Urbaine de Lille avait anticipé et fixé un objectif de qualité.Le Centre de Valorisation Energétique ANTARES est doté d'un moyen performant pour traiter les fumées. II brûle les déchets à plus de 850°C, procède à un traitement spécifique des dioxines et est soumis, de par la volonté communautaire, à des normes de rejets plus strictes que celles imposées par la réglementation. Aujourd'hui, les rejets de dioxines et d'autres polluants dans l'atmosphère émis par le Centre de Valorisation Energétique d'HALLUIN sont nettement inférieurs aux normes réglementaires européennes. Des contrôles - La DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement) est une administration placée sous l'autorité du Préfet. Elle procède à des contrôles inopinés afin de vérifier si la réglementation est respectée. L'exploitant effectue 12 mesures de dioxines par an (soit 1 par mois} alors que la loi n'impose que 2 mesures par an. La communication des valeurs des polluants mesuré en temps réel est assurée par : - Un panneau d'information lumineux situé à l'entrée de l'usine - auprès de la CLIS (Commission Locale d’Information et de Surveillance) du centre de Valorisation Energétique d’Halluin (constitué par arrêt préfectoral du 27 avril 1998 et composée à parts égales de représentants de l’exploitant, des administrations, des collectivités locales concernées et des associations). - auprès des mairies concernées -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o- qu'est-ce que l'incinération? -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o- Traitement thermique par combustion des déchets solides (et de
certains liquides) par oxydation chimique, avec production de gaz de
combustion chauds (composés d’azote, d’oxygène,
de CO2, de vapeur d'eau, ... ), de cendres et de mâchefers (résidus
solides). L’incinération consiste en une décomposition
de la matière : oxydation, avec cinq types d’émissions
: L’incinération est un mode de traitement qui permet : La chaleur dégagée par la combustion des OM peut être
récupérée sous forme de vapeur qui peut-être
utilisée pour alimenter un réseau de chauffage urbain,
distribuée à des établissements publics ou des entreprises
ou détendue dans un turboalternateur pour la production d’électricité.
Une valorisation mixte chaleur/électricité peut également être
mise en œuvre : c'est la cogénération. La digestion
des boues et des déchets avant incinération
permet : L'incinération est également une technique de traitement des sites et sols pollués. Extraits de "science-décision.net" Qu’est-ce
que la matière
vivante ? Les êtres vivants (l’homme, les
animaux, les végétaux, les microorganismes)
sont constitués principalement
d’eau et de molécules organiques.
Les molécules organiques sont
composées d’atomes de carbone associésà
des atomes d’hydrogène, d’oxygène Quelle
est la place des dechets organiques dans le cycle ? Les déchets
organiques sont, dans le cycle de la matière organique, la part
ne présentant pas d’intérêt immédiat
pour l’homme. Quel
est l’intérêt
de la
valorisation énergétique ? La valorisation énergétique des déchets
organiques n’est pas un enjeu significatif
pour l’indépendance énergétique
de la France. Elle permet en revanche Pourquoi faut-il enrichir régulièrement le sol ? La concentration d’éléments fertilisants présents dans le sol diminue au fil des années. Les pertes en éléments fertilisants sont dues principalement au lessivage par l’eau de pluie et aux cultures car les éléments fertilisants se retrouvent incorporés dans les récoltes (par exemple, 100 kg de blé contiennent 1,8 kg d’azote, 1 kg de phosphate et 0,5 kg de potasse). Les engrais et la fumure organique apportent les éléments fertilisants. Depuis la fin des années 1940, c’est l’apport régulier d’engrais qui a permis de multiplier par cinq le rendement des cultures. De la même façon, la qualité physique du sol diminue au cours du temps, notamment à cause de la décomposition spontanée de l’humus. Pour que le sol reste cultivable, il faut l’amender,c’est-à-dire lui apporter des substances (amendements) visant à améliorer ses propriétés physiques. Un amendement est composé soit de molécules organiques d’origine végétale (tourbe, terre de bruyère, etc.), soit de produits chimiques (amendement calcaire) La mise en décharge contribue-t-elle à la valorisation des déchets organiques ? Dans une décharge, par manque d’oxygène, la décomposition de la matière organique n’est que partielle et s’étale sur plus d’une trentaine d’années. Dans la plupart des décharges, une partie desé léments fertilisants et des produits toxiques est entraînée par les eaux superficielles et rejoint ainsi les nappes d’eau souterraines. La loi française du 13 juillet 1992 interdit la mise en décharge des déchets pouvant encore être valorisés car, bien que les possibilités de valorisation énergétique des décharges existent, elles ne sont pas exploitables en pratique du fait de leur éloignement. Les décharges participent d’une certaine façon à la lutte contre l’augmentation de l’effet de serre. En effet, la décomposition n’est que partielle ce qui fait qu’une partie du carbone reste enfoui dans le sol et ne se transforme pas en gaz à effet de serre. Peut-on incinérer les déchets liquides ? Oui. Par exemple, en France, 15 % des boues d’épuration sont incinérées (en Europe, le pourcentage va de 0 à 55 % selon les pays). Il existe des solutions techniques pour tous les types de boues, depuis la boue liquide jusqu’à la boue séchée. Sauf dans les très grandes stations d’épuration qui possèdent leur propre incinérateur, il est plus économique d’incinérer les boues dans un incinérateur prévu pour les ordures ménagères. Comment
peut-on produire de l’énergie à partir des
déchets ? Il y a deux façons de produire
de l’énergieà
partir des déchets :
- incinération des déchets :. La chaleur
produite est récupérée sous forme de
vapeur ou d’électricité (chauffage
urbain, industries, etc.). Les résidus de
l’incinération (mâchefer) sont utilisables
pour les travaux publics.
- Fabrication de biogaz à partir des
déchets. Le biogaz contient du
méthane et peut remplacer en partie
le gaz naturel.
Dans tous les cas, la meilleure solution écologique et économique est d’utiliser
localement l’énergie produite. La
production de biogaz est-elle
rentable à petite échelle ? La production de biogaz nécessite
des installations particulières. Elle procure
de l’énergie à un coût inférieur à celui
de l’incinération et permet de traiter de
plus petites quantités de déchets (de
10 000 à 40 000 tonnes de déchets par
an). Cependant, elle génère ses propres
déchets organiques. Ils peuvent servirà
leur tour à fabriquer du compost.
Le biogaz doit être utilisé localement
car c’est un produit toxique et corrosif
(il est notamment pollué par de l’hydrogène
sulfuré). Seuls quelques pays
(notamment l’Allemagne, les Pays-Bas
et la Suisse) acceptent qu’il soit injecté dans le réseau public de gaz après purification. Le
cycle de la matière organique
participe-t-il à l’effet de serre ? Certains
composants de l’atmosphère
(appelés gaz à effet de serre) laissent
passer la lumière du Soleil mais retiennent
une partie de la chaleur renvoyée
par la Terre. C’est l’effet de serre. Il s’ensuit
un réchauffement de la surface de
la Terre (la température moyenne est
de 15° C, elle serait de –18° C en
absence d’effet de serre). La vapeur
d’eau est la principale responsable de
l’effet de serre. Les activités humaines
n’ont pas un impact direct sur la quantité de vapeur
d’eau présente dans l’atmosphère.
Le gaz carbonique (CO2) et
le méthane (gaz naturel, biogaz) sont
aussi des gaz à effet de serre. Le
méthane retient beaucoup plus la chaleur
de la Terre que le gaz carbonique.
En moyenne, sur un siècle, la quantité de CO2 libérée
par la décomposition
de la matière organique est pratiquementé
gale à la quantité de CO2 fixée
par les plantes. Le traitement des
déchets est responsable de moins de
4 % des émissions de gaz à effet de
serre en France.rapidement.
Leur recyclage ne retardera que
de quelques années leur décomposition
(avec libération de gaz carbonique), ce
qui est sans effet sur le cycle naturel. La
production de chaleur par l’incinération
du papier et du carton évite de consommer
des combustibles fossiles. De la
sorte, elle contribue à limiter la production
de gaz à effet de serre en évitant
une production supplémentaire de
gaz carbonique. Quels
sont les risques de contamination biologique ? Les excréments présents
dans les déchets sont une source d’organismes
vivants nocifs pour la santé de l’homme
et des animaux (vers parasites, bactéries
pathogènes, virus, etc.). Certains
traitements (chaleur, irradiation, etc.)
permettent de tuer la plupart des organismes
risquant de provoquer des maladies.
Trois microorganismes témoins servent L’incinération des déchets
produit-elle de la dioxine ? La dioxine provient principalement
de combustions incomplètes (feux de bois,
feux d’herbes, etc.). En 1995, l’incinération
des déchets était à l’origine de 45
% de la dioxine produite en France.
Depuis, les incinérateurs ont été modernisés
ou fermés. Fin 2001, 110 incinérateursé taient conformes
aux normes et cinq en cours de modernisation. Il restait
une quarantaine d’installations non
conformes, représentant 6 % de la capacité totale d’incinération.
A part deux, ce sont des installations traitant moins
de 45 000 tonnes de déchets par an. L’incinération
produit-elle
d’autres produits toxiques que la
dioxine ? Oui. Par exemple l’oxyde d’azote, à l’origine
de la coloration brunâtre du ciel audessus
des villes. En France, le transport
automobile produit 75 % de l’oxyde
d’azote présent dans l’air alors que les
incinérateurs n’en produisent que 1 %.
Tous les produits toxiques, dont les métaux
lourds, peuvent être éliminés par le traitement Quels sont les éléments du débat social ? Vivre au voisinage d’une installation traitant des déchets est souvent considéré comme une atteinte grave à la qualité de la vie, associée à une inquiétude pour la santé. Chaque mode de traitement des déchets comporte des avantages et des inconvénients. Au cours des années, les préférences des décideurs politiques ont varié. A chaque fois, une option technique était mise en avant aux dépens de toutes les autres alors que la solution aux problèmes posés par la gestion des déchets est dans la diversité des méthodes de valorisation. La réponse la mieux adaptée dépend de la situation locale. Les principaux critères de choix sont le type d’habitat (urbain, semi-urbain, rural), la quantité de déchets organiques traités et la régularité de leur production (régulière ou saisonnière). Dans le cas des déchets produits par l’agriculture intensive, certains craignent qu’une amélioration de l’effica-cité du traitement des déchets renforce, in fine, ce type d’agriculture. Peut-on
améliorer le système
des décharges ?
La directive européenne du 26 avril
1999 impose une diminution d’au
moins 65 % de la quantité de déchets
organiques mis en décharge d’ici 2015.
La loi française du 13 juillet 1992 est
plus ambitieuse puisqu’elle prévoit que
depuis le 1er juillet 2002, les décharges
ne doivent plus accepter que des
déchets qui ne peuvent plus être raisonnablement
valorisés ou dont on ne
peut réduire le caractère polluant ou
dangereux (les déchets ultimes).
Mais en réalité, plus de la moitié des
déchets ménagers vont encore directementà
la décharge, tout comme il y
a dix ans. La loi ne peut pas être appliquée
car rien n’a été mis en place pour
remplacer les installations hors normes
(6000 décharges communales et dépôts
sauvages).
L’amélioration du système des
décharges passe par une diminution du
volume des déchets. Elle devrait être
obtenue notamment par un traitement
préalable extrayant tout ce qui peut être
raisonnablement valorisé.
Une autre amélioration vient de la fermeture
des petites décharges. Leur
nombre a diminué de moitié en dix ans
grâce à l’augmentation de la capacité des
plus grosses. Conjointement, les grosses décharges tendentà être
mises aux normes. L’effort est
inégal selon les régions, le nombrede décharges
allant de moins d’une
trentaine (Alsace, Haute-Normandie,
Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais,
Picardie, Poitou-Charentes) à plus de
150 (Bretagne, Languedoc-Roussillon,
Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes). Références -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o- Un
incinérateur pilote à Brest Un petit quelque chose de Beaubourg, des couleurs vives, une haute cheminée que l’on aperçoit de très loin et qui ne lâche qu’un maigre panache… L’usine d’incinération des déchets de Brest réussit assez bien à cacher son activité peu ragoûtante : recevoir et brûler chaque année 130 000 tonnes d’ordures ménagères produites par les 300 000 habitants de la Communauté urbaine de Brest (CUB). Rien que de très classique, si ce n’est que l’on vient du monde entier, pour visiter cette usine truffée d’innovations techniques au service de l’environnement Olivier Gentric, directeur de l’usine, nous fait la visite. "La première particularité, et qui est unique en Europe, c’est la fosse "Bio-Stop". Il s’agit d’une fosse de 7 200 m3, dans laquelle nous pouvons stocker 10 jours de production de déchets. Les ordures sont d’abord soumises à une injection d’air sous pression, pour qu’elles soient desséchées, ce qui arrête la fermentation. Grâce à des sondes, nous contrôlons en permanence l’état de cette dernière. Si un début de méthanisation apparaît, nous injectons de l’azote sous pression, ce qui bloque immédiatement la fermentation. Grâce à cette fosse, en cas de panne ou d’arrêt de l’incinérateur pour maintenance, nous pouvons continuer à recevoir les déchets !" Une autre surprise attend le visiteur : globalement, l’odeur reste relativement supportable… "Tout l’air de combustion est pris directement dans les fosses ! Ainsi, toutes les molécules odorantes sont brûlées, ce qui explique la quasi-absence d’odeur dans l’usine." La
valorisation des résidus Le traitement des fumées --"Nous ne pouvons pas lâcher dans la nature les fumées produites ! Elles sont pleines de poussières, de métaux lourds, d’acide chlorhydrique… C’est pourquoi, la partie basse de la cheminée comporte de nombreux tubes métalliques, secoués en permanence. " Ainsi, toutes les particules qui s’y collent retombent dans les flammes. Par ailleurs, la fumée est conduite dans une sorte de pièce, où nous la mélangeons à du bicarbonate de sodium (NaHCO3). Ce dernier est très miscible, notamment avec le chlore (le chlorure de sodium pourrait d’ailleurs être récupéré et servir pour le salage des routes, par exemple). Baptisé Neutrec, ce procédé est commercialisé par la société suisse Solvay depuis 1992. Brest a été la première usine à en être équipée. " C’est beaucoup plus efficace que le traditionnel système à la soude liquide, qui provoque régulièrement des pannes par colmatage… " Un dernier électrofiltre nous permet de récupérer tous les ions qui passent. " Résultat : nous avons en sortie, juste un peu de poussière, un peu de chlore… Mais très en-deçà des normes !" La fiabilité et la sécurité de cette usine font qu’elle est d’ailleurs la seule en Bretagne habilitée à incinérer des déchets hospitaliers . -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-extraits de "actu-environnement.com"--o-o-o-o-o-o-o-o-o- Les Polluants Organiques Persistants (POP), dont le représentant le plus connu est la famille des dioxines/furannes, sont des molécules complexes qui, contrairement aux autres polluants atmosphériques, ne sont pas définies à partir de leur nature chimique mais à partir de 4 propriétés qui sont les suivantes : Toxicité : elles présentent un ou plusieurs impacts prouvés
sur la santé humaine. -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-Dioxines et incinération-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o- Selon les inventaires officiels réalisés par le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), l'incinération des déchets ménagers et assimilés émettait en 2002 environ 220 g de dioxines, sur un total national de l'ordre de 380g. Pour 2003, les émissions de dioxines attribuées à l’incinération sont estimées à 115 g. Cependant, la précision des inventaires est entachée de beaucoup d'incertitudes en particulier autour de l'importance des sources diffuses (combustion sauvage de déchets, feux de décharge, incendies, combustion résidentielle).Depuis 1997, toutes les usines d'incinération neuves sont soumises à une réglementation concernant les émissions de dioxines. La circulaire du 24 février 1997, relative aux plans départementaux d'élimination des déchets ménagers et assimilés, impose en effet, à toutes les installations nouvelles d’incinération de déchets non dangereux, la valeur limite de 0.1 ng/Nm3 de fumées. Par ailleurs, l’arrêté du 20 septembre 2002, relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets non dangereux et aux installations incinérant des déchets d’activités de soins à risques infectieux (qui traduit en droit français la directive européenne du 4 décembre 2000) impose désormais à toutes les installations existantes la valeur limite de 0.1 ng/Nm3 de fumées à compter du 28 décembre 2005. Les usines qui
existaient avant 1997 sont jusqu'au 28 décembre
2005 soumises à l'arrêté du 25 janvier 1991. Actuellement
toutes les usines en fonctionnement respectent au moins cet arrêté.
Cet arrêté ne fixe pas de valeurs limites en termes d'émissions
de dioxines mais impose certaines exigences concernant le fonctionnement
(régularité de la combustion, dépoussiérage,
traitement des gaz acides) entraînant généralement
des émissions de dioxines significativement inférieures
pour les installations respectant cet arrêté par rapport à la
situation antérieure. Sur les 12 Mt
de déchets incinérés aujourd'hui,
environ 5 Mt le sont dans des usines équipées de traitement
spécifiques de dioxines et contribuent à l'émission
pour environ 4g de dioxines par an (soit environ 1% des émissions
totales). Les 7 Mt restantes sont incinérées dans des usines
qui, bien que respectant l'arrêté de 1991, ne sont pas encore équipées
de dispositifs de traitement spécifique ; elles émettent
environ 110g de dioxines par an. Ces usines constituent l’enjeu
de la mise en conformité d'ici 2005, avec une diminution prévisible
des émissions supérieure à 100 g/an. Après avoir financé une première étude épidémiologique sur les malformations congénitales au voisinage d'usines d'incinération en Rhône Alpes, l'ADEME poursuit son accompagnement de 'INSERM en participant au financement de travaux complémentaires visant à situer les rôles respectifs de l'incinération et du trafic routier dans les malformations observées sur cette région. L'institut de Veille Sanitaire et l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments entreprennent également des études épidémiologiques et relatives à l'exposition aux dioxines des populations résidant au voisinage Mais malgré des progrès récents, les incinérateurs d'ordures ménagères en France émettent encore 10 à 20 fois plus de dioxines qu'en Allemagne, en Suède ou au Danemark. -o-o-o-o-o-o-o-o-o-Rappel sur les Pesticides -o-o-o-o-o-o-o-o- Regroupant désherbants, ou herbicides, et insecticides, ces substances sont utilisées en agriculture à la place de l'arsenic. leur toxicité ne fait aucun doute puisqu'elle est à la base de leur utilisation. au cours de leur fabrication apparaissent des produits encore plus toxiques, en principe éliminés, mais qui peuvent persister à l'état de traces comme la dioxine (2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine ou tcdd). celle-ci est apparue au premier plan de l'actualité après la catastrophe d'une usine chimique en italie, près de seveso, le 10 juillet 1976. à côté de beaucoup d'autres effets toxiques, son action cancérogène a été démontrée chez le rat et la souris et elle est fortement suspectée chez l'homme. cette suspicion a été renforcée après l'observation en 1980 d'anomalies des chromosomes chez des américains résidant près d'une décharge accumulant plus de 20 000 tonnes de déchets chimiques au voisinage des chutes du niagara (quartier de love canal à niagara falls). la dioxine pénètre dans une cellule puis dans son noyau et se lie à l'adn en entraînant des lésions du matériel génétique. elle se comporte ainsi comme un cocancérogène puissant qui potentialise l'action d'une autre substance cancérogène (par exemple un hydrocarbure). des enquêtes faites aux états-unis et en allemagne parmi les ouvriers travaillant dans des usines chimiques ont montré une augmentation des cancers, mais ces observations n'ont pas été confirmées ailleurs. D'autres études épidémiologiques ont montré que des ouvriers fortement exposés au ddt et à ses dérivés faisaient plus de tumeurs du pancréas que la population générale. Le ddt qui reste stocké pendant des années dans le tissu graisseux favoriserait aussi le cancer du sein. de telles enquêtes sont compliquées par la grande variété de produits utilisés.en 1991 des cancers ont été observés chez des chiens américains vivant sur des pelouses arrosées avec des désherbants. cette constatation a causé un vif émoi et relancé les enquêtes faites avec divers pesticides. quelques-uns ont été reconnus comme probablement cancérogènes. d'autres sont classés comme suspects en attendant les résultats de nouvelles études.les cancers mis en relation avec ces produits chimiques sont principalement des lymphomes et des sarcomes. en france, les pesticides utilisés pour des terres labourables favoriseraient les cancers du pancréas et du rein, tandis que ceux utilisés dans les vignes favoriseraient les cancers de la vessie et du cerveau. ils favoriseraient la leucémie à tricholeucocyte, deux fois plus fréquente chez les agriculteurs que dans le reste de la population. les produits les plus toxiques ont été bannis de l'usage courant dans les pays développés, mais restent utilisés dans les pays en voie de développement pour des raisons économiques décisives. La protection des personnes exposées à leur fabrication ou à leur épandage varie selon les pays.
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